Des mesures infructueuses contre la cherté de la vie

Les difficiles années que nous avons tous vécu au niveau mondial du fait de la crise du Covid-19 vient s’ajouter la guerre entre la Russie et l’Ukraine, ce qui vient d’avantage fragiliser les économies faibles. La remarque est nette et claire, partout les prix ont augmenté, et cette situation n’épargne absolument personne. Et pourtant il y a des têtes bien pleines qui avaient déjà avertie sur une inflation certaine qui se répètera plusieurs fois, je vous invite à lire l’analyse de Jed Koboude à ce sujet.

Ici mon analyse se tourne plutôt vers les mesures infructueuses que prennent nos autorités étatiques pour lutter contre la cherté de la vie.

Du Sénégal au Bénin en passant par la Côte d’Ivoire, nous avons assisté à un ballet de décision de nos autorités visant à réduire la cherté de la vie. En Côte d’Ivoire par exemple, le gouvernement a pris la charge de subventionner le coût du pétrole (hydrocarbure) mais finalement a fini par faire des augmentations à petit pas sur le carburant pour ne pas que la population sente véritablement les effets. Au Bénin par contre nous avons assisté à une descente musclée des autorités dans les marchés, boulangerie et autre espace de commerce pour faire respecter les quotas destinés aux différents produits.

A mon avis toutes ses mesures semblent être inefficace car au bout d’une période nous nous retrouvons dans les mêmes situations haussières des prix sur le marché. On ne peut pas vouloir contrôler l’augmentation des produits en agissant seulement d’un côté de la balance.

  Prenons l’exemple d’une échelle de balance maintenu à l’équilibre par son milieu et susceptible d’un mouvement rotationnel en fonction des forces extérieurs qui lui sont appliquées. Ladite balance restera en équilibre si et seulement si la quantité de charge de part et d’autre sont identiques (illustration 1) , ou encore la quantité la plus élevé se rapprocher du point d’équilibre (illustration 2).

 

Figure 1: Equilibre à charge identique

Figure 2: Equilibre à charge non-identique

Ici l’équation est bien simple. Nous pouvons caricaturer les acteurs de cette balance par :

  • Les opérateurs économiques
  • Les autorités de l’Etat (gouvernement)
  • Le marché international (force extérieure)

Si réellement nous voulons maitriser les prix des denrées alimentaire, nos Etats doivent obligatoirement faire des concessions en agissant sur les taxes. En réalité, un gouvernement travail pour le bien-être de sa population, donc aucune mesure n’est de trop pour rendre sa population à l’aise. Lorsque nos autorités obligent les pâtissiers à respecter le poids du pain et sachant que le blé n’est pas produit localement, il faudra aussi que le gouvernement réduise la taxe sur les produits de grande consommation qui impactent la cherté de la vie.

Il est quasiment inadmissible de voir aussi que les prix de nos produits locaux deviennent de plus en plus chers. Quand même, les denrées locales comme le manioc, la banane plantain, le soja, le haricot et produits maraichères deviennent aussi inaccessible et pourtant produit localement.

Je propose deux solutions :

  • Pour les produits importés
  • Les produits importés de grandes consommation où nous n’avons pas la possibilité de les produire localement, il faut une réduction voire une exonération des taxes douanières pour maintenir un prix accessible à la population
  • Inciter les opérateurs à recourir aux produits locaux, tel que l’utilisation de la farine de manioc, de mais, de sorgho pour la production de pain
  • Mettre en place des mesures incitatives à la production locale des produits importés afin de réduire la dépendance chronique.

 

  • Pour les produits locaux
  • Répertorier tous les produits de consommation courantes et les codifier
  • Il faudra absolument mettre en place le PRIX DE VENTE MAXIMAL (PVM) pour tous les produits sur le marché, ainsi quelques soit ce qui adviendrait, l’Etat est certain que les prix ne dépasseront pas un seuil donné. Le PVM est sujet à une révision afin de maitriser la variation.
  • Mettre en place un bureau de contrôle et de régulation des prix pour signaler tout contrevenant de la cherté de la vie.
  • Mettre en place un numéro vert et une force spéciale pour établir l’ordre.

 

Il est bien de noter que pour nos produits locaux, il faudra aussi tenir compte des expertises que nous avons pour juger les prix, convenez avec moi qu’un produit de contre saison ne puisse pas avoir le même prix pendant sa saison normale de production.

Si quelques part nos gouvernants veulent être vrai avec leur population, on ne peut pas nous faire comprendre que la Russie et l’Ukraine à elles seules arrivent à augmenter le prix du pain et même du garba (semoule de manioc cuir à la vapeur accompagné de poison frire à l’huile), du gari et de la patte ? 

Le PVM est inspiré de la politique du contrôle du niveau de vie opéré par le gouvernement indien depuis des années. En Inde les prix augmentent mais reviennent à leurs places.